Voyage en Sclérose, Voyage vers la Vie

C'est pour faire connaître cette expérience que je crée ce site. Puisse ce partage permettre à d'autres, à vous peut-être, de retrouver le cours de leur vie, de puiser en eux la force de leur propre création. Celle que chaque humain porte en lui, force qui permet à chacun d'être l'artisan bâtisseur de sa propre vie.

L’ultime et très ancienne maladie des hommes.

Il me semble que l’humanité arrive devant un choix dans sa recherche de véritables « béquilles » pratiques et commodes pour l’aider à surmonter les difficultés qu’elle rencontre dans son évolution. 

Allons-nous continuer à inventer des maladies de plus en plus sophistiquées, imprévisibles, inexplicables ou bien accepter que l’on puisse envisager les choses autrement ?

Face à l’insuffisance chronique du panel des pathologies qu’ils ont su créer, les hommes ont su inventer une ultime maladie, qui n’est pas encore nommée, mais que j’appelle, pour ma part, le « Syndrome d’Insécurité de Base Acquise » ou SIBA (copie ironique de SIDA, et matrice de toutes les maladies, y compris celles que nous ne connaissons pas encore).

 

La sécurité de base est un concept développé entre autres par Bernard THIS (psychanalyste parisien d’obédience lacanienne je crois). Je l’ai rencontré lors d’une conférence qu’il donnait un soir à ce sujet dans les ‘’caves-salons’’ de l’AGAPE (association de thérapeutes dans les années 80, animée par Philippe GIROD ; j’y travaillais alors comme client). Il faisait une démonstration fort simple, à l’aide de gros cubes DUPLO pour enfants. Il avait dressé une pile de DUPLO les uns sur les autres. Les DUPLO sont de gros cubes en plastique qui s’emboîtent les uns sur les autres. Cela pouvait représenter une colonne vertébrale. Il montrait que si l’on prenait la colonne de DUPLO par le haut, elle se brisait. Par contre, si on la prenait par la base, alors on pouvait soulever la colonne entière et la déplacer. Or, disait-il, nous utilisons souvent la première manière avec nos enfants. Lorsque nous prenons un enfant, nous devrions soutenir son bassin afin de lui permettre de  sentir sa colonne se dresser sur son bassin et de lui faire ainsi ressentir sa « Sécurité de Base ». Or, nous les prenons généralement sous les aisselles, nous les décollons du sol, et ils peuvent se sentir facilement alors à notre merci. A la merci d’un autre, mais incapables de sentir leurs pieds plantés au sol, ni leur capacité à vivre en face de l’autre, dans sa propre sécurité de base. Bien sûr, il est des tas d’autres moyens de vivre la sécurité de base, de la fortifier, de la perdre et de la faire perdre. C’est un vaste sujet. En tout cas l’un de ceux qui peuvent me/nous la faire perdre est de croire et de me faire croire que la santé ne dépend pas de moi. Qu’il faut avoir recours à des spécialistes patentés pour espérer conserver ou retrouver la santé, plutôt que d’apprendre à s’écouter soi-même. Certains actes médicaux entrent probablement tout à fait dans ce projet de faire perdre aux personnes la notion qu’elles ont de leur sécurité de base, particulièrement certains actes médicaux précoces (je ne dis pas : tous). Il existe bien d’autres moyens de la faire perdre, et c’est pourquoi la plupart des humains sont atteints aujourd’hui de SIBA. L’emploi chronique des antibiotiques peut aussi y concourir. Le drame est d’autant plus grand qu’on peut se demander si les promoteurs de ce projet sont réellement ...au courant de l’enjeu profond, à moins que ne soit caché un enjeu financier ! Les pollutions diverses et nombreuses, dont on finit par croire qu’elles sont inévitables et normales, sont aussi un autre moyen. Là aussi, les enjeux financiers n’y sont pas étrangers.  Le SIBA ne serait-il qu’un refus de la Vie au profit de la bonne santé financière ?

La meilleure façon que nous puissions trouver d’échapper au SIBA, qui en plus de n’être qu’un refus de la vie peut être la source de toute autre maladie sera sûrement de travailler sur les conflits de vie dont j’ai parlé plus haut en évoquant le travail du docteur HAMER. Comme je l’ai découvert moi-même, ils ne se révèlent n’être que des métaphores du conflit primordial, je veux dire celui qui naît à mon sens au « passage » de la frontière entre ce que j’ai nommé le néant et le cône de lumière. Mais en sachant que dans le vécu d’un sujet, celui-ci ne pourra remonter à son conflit primordial que s’il a « effeuillé » les multiples conflits propres à son existence  qui recouvrent ce premier conflit comme le cœur d’un oignon est recouvert par de nombreuses « pelures » successives ; et sachant aussi que lors de ce « passage » peuvent être réanimés des conflits vécus par des générations précédentes...! Cela semble très compliqué. Chaque humain doit-il en passer par là ?

Et si nous devenions capables, nous autres humains, de faire évoluer nos croyances collectives ? Si nous apprenions à nous défaire des innombrables béquilles-à-survivre que nous avons créées depuis le début de notre aventure ? Si nous développions notre Sécurité de Base ? Si nous placions ce travail bien avant l’emploi des béquilles dont nous croyons qu’elles nous soutiennent, alors qu’elles ne font souvent que nous handicaper ? Si un jour la force des croyances collectives permettait à l’être qui se réalise (s’incarne) de croire en lui plutôt que de simplement accepter tout ce qu’on cherche à lui inculquer ? Il pourrait alors rester dans un état d’ouverture optimum, ce qui lui serait facilité si les personnes qui l’accueillent et le reçoivent jouissent elles-mêmes d’une solide sécurité de base, et sont capables de se mettre à son écoute avec amour, sincérité et responsabilité. Alors le bébé, puisque c’est bien de lui dont il s’agit, pourra lui-même devenir une personne sûre d’elle-même, bien ancrée sur sa base, et échapper de ce fait même au SIBA et à toutes les maladies qui en naissent. L’humanité pourra apprendre à échapper aux affres de la maladie et franchir un nouveau cap dans son évolutionElle sera débarrassée de ses béquilles lorsque la croyance individuelle qu’il n’est pas nécessaire d’être malade pour vivre sera devenue une croyance collective. J’ai beaucoup de respect et d’admiration pour les personnes qui travaillent sur l’accueil du nouveau-né en cherchant à débarrasser cet accueil de toutes les croyances que l’humanité a accumulées dans ce domaine au cours de son histoire. C’est d’ailleurs là  pour moi le sens de mon engagement aux côtés d’Aletha SOLTER, psychologue américaine qui consacre sa vie à l’accueil de l’enfant pour ce qu’il est plutôt que pour ce qu’on attend qu’il soit. Je ne sais pas du tout si elle partagerait mes idées sur l’avenir de la santé, de l’humanité et de la médecine..., mais cela ne m’empêche pas de partager les siennes sur l’accueil, l’écoute et le respect de l’enfant.