Je participe donc de l’énergie de l’univers, cette matière invisible toujours en mouvement de la médecine chinoise. Dans les années quatre-vingt, j’ai découvert le livre de Stephen HAWKING intitulé « Une brève Histoire du Temps » que j’ai lu avec avidité et grand intérêt.
Bien qu’il destinât ce livre au grand public, comme il le dit dans les toutes premières lignes, j’avoue y avoir trouvé quelques difficultés. Cependant, ce que j’en ai retenu m’a fait avancer. A partir d’un événement P (Présent), qui a lieu dans notre univers, il trace un « cône de lumière future », qui va s’élargissant selon des lois précises (un millionième de seconde : 300 mètres de diamètre ; 2 ms : 600 m de diamètre ; et ainsi de suite…). A ce cône correspond un « cône de lumière passée » exactement symétrique. Hors de ce double cône, rien n’existe, c’est le néant, inaccessible pour nous. Il existe des relations précises entre l’un et l’autre cône, sur lesquelles je ne m’étendrai pas ici : lisez plutôt Stephen Hawking. D’autre part, Stephen Hawking nous dit que l’espace et le temps ont été créés lors de l’événement ‘’Big-Bang’’ et que l’on ne peut parler de l’ ‘’avant Big -Bang ‘’. Si je rapporte cet événement du Big-Bang à l’événement P dont je parlais plus haut, cela signifie que dans le cas du Big-Bang il n’y a pas de « cône de lumière passée » ! Lorsque je lus cela, dans les années quatre-vingt, j’arrivai alors devant une évidence qui ébranla violemment le monde matérialiste dans lequel j’ai pris pied autrefois (tout en ayant été gratifié d’une éducation religieuse très honorable...). Je décrirai ainsi cette évidence : notre monde serait double, ou ambivalent. En effet, il existe un monde dont nous ne savons rien, sinon peut-être que c’est un monde d’énergie, énergie de vie ou encore vie-énergie et avec lequel nous n’avons aucun rapport. Apparemment du moins puisqu’en fait il nous fait vivre. Un monde fondamental. Mais qui n’a rien à voir, pour moi, avec le monde du Ciel, de Dieu, dont on voulait m’affubler jadis.
Et puis il existe un monde d’apparences, le nôtre, celui où nous vivons dans le « cône de lumière ». On peut imaginer un cône de lumière qui s’échappe d’un néant sombre, le monde où l’énergie qui n’était (mais l’imparfait a-t-il vraiment un sens ici?) que potentielle, se réalise à partir d’un point qui marque la sortie hors du néant, et le commencement de l’existence du temps et de l’espace. C’est la naissance de l’univers, que nous datons aussi précisément que nous savons le faire, dans notre cône de lumière. C’est aussi, je pense, ce qui se produit chaque fois qu’un gamète mâle et un gamète femelle se rencontrent pour l’être qui prend alors vie. Au cours de mon travail thérapeutique, comme je l’ai noté plus haut, j’ai eu l’occasion de véritablement revivre cet instant là. La force émotionnelle qui en jaillit fut le signe pour moi de la justesse de ce que je vivais et de ma re-fondation. A partir de ce moment, pour la personne qui advient, tout se reproduit depuis l’origine la plus profonde, dans ce monde d’apparences qui a des « racines invisibles ». N'est-on pas allé jusqu'à prétendre que le fœtus, jusqu’à devenir un bébé, repasserait, au cours de l’embryogenèse, par toutes les phases de l’évolution, voire de la création?
En suivant cette idée, qui n'est pas vraiment démontrée au plan scientifique, j’aurais donc moi-même, au cours de ma conception, réalisé toutes les phases de la création de l’origine à aujourd’hui. Je donnerai donc ma propre explication sur ce qui s’est passé dans l’univers, ou plutôt comment l’univers est advenu.
Lorsque l’Énergie potentielle s’est réalisée, l’univers est apparu. C’est le cône de lumière qui sort du néant lors du Big-Bang. L’Énergie se manifesta alors inconsciemment, dans le sens où personne n’était présent pour penser ce qui se passait à ce moment. Il a fallu des milliards d’années pour que la vie, autre que minérale puis animale, apparaisse. Il en a fallu quelques autres pour que la vie humaine puisse exprimer la conscience qu’elle a de la vie, de sa vie.
Comment l’Energie devient-elle consciente de son existence dans le cône de lumière né du Big-Bang? A partir du moment où le temps et l’espace furent mis en place, les briques fondamentales de la vie (de l’existence) que nous connaissons se créent lentement, menant à l’apparition de l’homme et de l’Humanité. L’Humanité semble l’endroit où la conscience de la vie-énergie est advenue. L’Humanité cherche depuis ses débuts à se dégager de la gangue d’ignorance qu’elle semble porter sur elle en émergeant de ce néant qui enserre le cône de lumière. Elle est toujours en train de s’en défaire, et invente toujours de nouvelles formes de compréhension de son existence. Peut-être a-t-elle d’abord compris les forces de la nature au milieu desquelles elle vivait selon un modèle animiste qu’elle a elle-même créé, sans pour autant être consciente qu’elle-même créait ce modèle. Ces forces étaient alors plus fortes qu’elle. Lentement elle est arrivée à un moment où elle sait négocier avec ces forces et même les utiliser. Elle a compris le monde, son monde, de différentes manières et en a donné au cours de son histoire des explications concrètes parfois opposées. Il n’y a pas si longtemps elle a cru par exemple que les astres qui l’entouraient étaient fixes et accrochés à des sphères de cristal. Tout le monde y croyait et cela aidait considérablement les humains à vivre leur vie quotidienne. Jusqu’au jour où apparurent quelques difficultés et où quelques chercheurs inventèrent un nouveau modèle qui voyait les astres dans une relative liberté les uns par rapport aux autres, la terre un astre parmi les autres et les hommes dans une autre relation au monde. Les chiens de garde de ce temps ont créé une sainte inquisition pour éradiquer ces idées qu’ils jugeaient néfastes à l’humanité de l’époque... ou à leur position et pouvoir dans le monde et sur les autres humains. Le Vatican en était le centre. Certains y ont laissé leur existence et sont sortis du cône de lumière : ils ont été condamnés à mourir parce que leurs croyances ne s’accordaient plus avec les croyances dominantes. Ce que n’a évité Galilée au 17° siècle qu’en renonçant à ses thèses. Cela signifierait-il que lorsque certains humains cherchent à se débarrasser de leur gangue, d’autres, qui s’y sont installés et s’y sentent à l’aise, essaient de les faire taire?
Ne serions nous pas de nos jours dans un processus semblable? Quelques « illuminés » annoncent que la (les) maladies et la santé sont à comprendre d’une tout autre manière que celle qu’on nous a indiquée depuis quelques générations ? Ne chercheraient-ils pas à nous faire croire que tout a été maintenant découvert et qu’il n’y a plus qu’à chercher, chercher plus loin, mais finalement toujours dans la même direction et sans sortir du cadre déjà posé ? N’existe-t-il pas d’ailleurs un nouveau Vatican -qu’on nomme l’OMS- qui veille à ce qu’on ne sorte pas d’une « sacro-sainte compréhension unique » de la santé et de son organisation ? Une OMS aux ramifications dans chaque pays où les ordres des médecins se chargent de ramener à la raison les fauteurs de trouble? Que penser des exclusions, radiations, interdictions de travailler ou même emprisonnements de médecins à la quête d’une autre vérité sur la maladie, d’un autre modèle sur la santé? Le modèle imposé actuel apporte-t-il quelque chose? Ce modèle convient-il toujours?
Bien des questions se posent …