Par un processus semblable, me semble-t-il, une maladie est une invention en réaction à un passage difficile de l’évolution, faute de pouvoir accepter ce moment de l’évolution ou de pouvoir inventer la vie à partir de là.
Elle devient alors à la fois la propriété collective des humains et la propriété individuelle de chacun des humains. Le monde des maladies devient une sorte de patrimoine collectif dans lequel l’humanité peut puiser ce dont elle a besoin, soit collectivement (et ce sont les périodes de grandes épidémies) soit individuellement ce qui correspondrait plus à nos besoins contemporains encore que les deux soient probablement intimement liés (cancer, SEP, SIDA, etc...). Le jour où je me trouve dans un mal-être, qui est un mal-dit ou un déni, refus d’accepter, je trouve dans l’arsenal des inventions insidieuses de l’humanité, ce véritable patrimoine pathologique, ce qui va me convenir au mieux. Et je suis même capable d’en créer de nouvelles et inconnues à partir de là. Mieux encore, ces inventions me cachent la réalité de mon malaise. La médecine, qui ne remplit plus son rôle, celui d’aider à passer une étape, va chercher, et qui plus est, parfois trouver, des moyens de stopper la dite maladie et sa progression. Les croyances tant collectives qu’individuelles sont si fortes que cette médecine arrive, jusqu’à un certain point, à remplir ce qu’elle croit être sa tâche et à supprimer parfois la maladie. Hélas, elle ne voit pas qu’elle a aussi empêché l’évolution, car ne bloquerait-t-elle pas, lorsqu’elle est ainsi pratiquée, la progression de la personne ? Ne conviendrait-il pas de prendre le problème à rebours si l’on veut continuer à évoluer et garder la santé? A savoir : considérer la maladie autrement, changer nos croyances individuelles et collectives, accepter et mettre en œuvre notre capacité à vivre sans être malade et cultiver ce pouvoir. Je suis conscient, à cet égard d’être l’un de ceux qui amènent à ce changement dans nos croyances, puisque j’ai pu modifier les miennes, en me heurtant de plein fouet à la force des croyances collectives, et vivre désormais sans éprouver les affres de la SEP.
Tout cela me permet de dire que le temps de la maladie passera. Peut-être faudra-t-il quelques siècles encore, mais cette nouvelle croyance, qui dit que la maladie (et le fonctionnement dans la maladie) n’est qu’une croyance, finira par se répandre et nous permettra à nous les hommes de considérer notre réalité d’une façon totalement nouvelle.
La maladie ne serait-elle qu’une (contre) façon de vie qui ne peut perdurer ? Je le pense. Les Hommes seront, et sont déjà, amenés à considérer leur réalité d’une autre manière lorsqu’ils acceptent de s’en reconnaître les responsables et les créateurs. Sans doute nos connaissances actuelles en matière médicale nous paraîtront dérisoires dans quelques siècles, et nous en sourirons (tout au moins nos descendants). Sans doute faudra-t-il du temps, comme il en a fallu pour que les étoiles soient décrochées de leurs sphères. D’une manière générale, nos modèles sont destinés, pas forcément à s’effondrer, mais en tout cas à se transformer profondément. Probablement cela ne se passera-t-il pas que dans le domaine de la santé. Probablement les certitudes que nous avons acquises quant à notre monde (concernant l’énergie, le temps, l’espace) sont-elles appelées à de considérables remises en question. Nombre de nos concepts le sont déjà au plan scientifique, et de nombreuses questions se posent au niveau le plus quotidien.